Les manifestations contre la Force Régionale de la CAE (EACRF) en RDC se poursuivent véritablement, appelant à repenser d’urgence la mission et le mandat de l’EACRF.
Lors de la récente série de manifestations dans la ville congolaise de Goma, qui a commencé le lundi 6 février, après le sommet des chefs d’État à Bujumbura, les manifestants ont accusé la force régionale de la “passivité” vis-à-vis des groupes armés, en particulier le M23.
Les manifestations, présumées être parrainées par des dirigeants politiques et militaires de la RDC. Les manifestants sont déterminés et menacent de plus en plus la force régionale, exigeant une opération offensive contre les rebelles ou le retrait.
De plus, certains analystes à Kinshasa suggèrent une expulsion de la force régionale, ou une sortie de la RDC de la CAE à laquelle elle a adhéré en 2022.
Ce qui est clair cependant, c’est que le sommet de la CAE n’a pas accordé l’autorisation de mener des opérations offensives à Goma, qui privilégie les processus politiques et le désarmement.
Il reste peu d’options pour la République démocratique du Congo, qui se trouve également dans une année électorale. Pour se gagner le soutien de l’opinion publique et l’avantage électoral, des sources provenant de la RDC indiquent qu’il est prévu de conclure un accord de défense bilatéral avec le Kenya, en vertu duquel les forces de défense kenyanes mèneront conjointement des opérations de combat avec l’armée locale, les FARDC.
Il s’agit d’un arrangement parallèle à la Force Régionale de la CAE, dont le mandat est entravé par un manque de bonne volonté collective et d’intérêts variés dans la géopolitique de la CAE.
Cette initiative permettra aux forces de défense kenyanes d’engager les groupes armés de l’Est de la RDC dans des combats conjointement avec les FARDC et d’accélérer le processus d’imposition de la paix après les retards pris par la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) dans son engagement avec les groupes armés.